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Les différents modes de recueil

Le « face à face »

Historiquement, le premier mode de recueil utilisé est le « face à face ». Ce mode de recueil s’est beaucoup développé durant les années 30 et après la Seconde Guerre mondiale. Comme l’indique son nom, ce mode de recueil consiste à rencontrer les personnes interrogées en pratiquant le porte à porte à leur domicile, ou encore, en allant à leur rencontre directement dans la ville.  Peu commode et coûteuse,  cette technique n’est utilisée qu’en dernier recours par les instituts de sondage, lorsqu’ils n’ont pas d’autres solutions. Par exemple, un institut de sondages qui décide de réaliser une étude d’opinion sur une exposition, afin de savoir ce qu’en pensent les visiteurs, sera obligé d’utiliser la méthode du « face à face » pour recueillir les informations de ces derniers, afin d’être certain d’interroger des personnes ayant réellement vus l’exposition. Toutefois, ce mode de recueil est de moins en moins utilisé car il présente de nombreux inconvénients, notamment économiques mais aussi temporels. En effet, cette méthode implique la participation de nombreux sondeurs sur le terrain et le temps de recueil des réponses est considérable. Par conséquent, les instituts de sondage ont décidé de développer de nouvelles techniques de recueil, en utilisant d’autres moyens de communication.

Le téléphone :

Ce mode de recueil est apparu dans les années 80 et s’est rapidement développé dans le courant des années 90. C’est le mode de recueil le plus utilisé aujourd’hui par les sondeurs, notamment lors de la réalisation d’enquêtes d’opinion. Comme son nom le laisse présager, il consiste à appeler directement les personnes à leur domicile afin d’obtenir leurs réponses. Ce mode de recueil présente de nombreux avantages car il est rapide, efficace et peu coûteux pour les instituts de sondage.

Internet :

Ce mode de recueil est aujourd’hui de plus en plus utilisé. Il présente de nombreux avantages puisqu’il est peu onéreux, rapide et ne nécessite pas la participation de nombreux sondeurs. Cependant, 26% de la population française n’a pas encore accès à internet ce qui peut biaiser l’échantillon puisque toute la population mère n’est pas représentée (voir l'interview de Mme. Gomant à ce sujet)

 

Problèmes rencontrés pour contacter les sondés :

Il n’est pas toujours aisé pour les sondeurs, quels que soient les modes de recueil utilisés, de rentrer en contact avec les personnes qu’ils désirent interroger. Ainsi, lors d’un sondage en « face à face », il est souvent difficile pour les sondeurs, d’entrer en contact avec les personnes vivant dans un immeuble du fait du digicode à l’entrée qui leur en empêche l’accès. Avec le téléphone, il faut savoir qu’un institut de sondage doit passer aux alentours de dix mille appels téléphoniques dans l’espoir d’obtenir un millier de réponses. En effet, il faut environ quinze à vingt minutes pour répondre à un sondage et les personnes manquent parfois de disponibilité. Il se peut également que le questionnaire soit interrompu  en cours de réalisation parce que le sondé ne peut plus donner suite à l’appel (double appel sur une autre ligne, problème domestique…). Des personnes au téléphone peuvent être tout à fait volontaires mais elles ne sont pas forcément éligibles pour répondre à l’enquête. Par exemple, si des enquêteurs réalisent un sondage d’opinion pour faire des pronostics sur les résultats de l’élection présidentielle et qu’ils rentrent en contact téléphonique avec un mineur, ils vont devoir raccrocher et interroger une autre personne puisque ce dernier est dans l’incapacité de voter. Par ailleurs, d’autres personnes refusent catégoriquement d’exprimer leurs opinions et se méfient des sondages. Par conséquent, les sondeurs doivent trouver de nouveaux individus à interroger. Ces dernières années les refus de répondre aux enquêtes ont augmenté de façon considérable. Un baromètre politique établi sur 5 000 réponses peut nécessiter plus de 80 000 coups de téléphones (voir tableau ci-dessous).

 

Bilan d’appels fourni par l’IFOP pour la troisième vague du Baromètre Politique Français (décembre 2006)

appels.jpg

 

Par ailleurs, de nombreuses personnes n’utilisent plus de téléphone fixe (les "mobile only") ou alors n’utilisent plus France Télécom comme opérateur téléphonique ce qui les rend « inexistants » dans les fichiers qui sont fournis aux instituts de sondage.

 

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